Un ex-médecin britannique révolutionne l’assurance santé américaine

Quand Warris Bokhari exerçait comme médecin réanimateur au Royaume-Uni, il n’avait jamais eu à refuser un traitement nécessaire à un patient pour des raisons financières.

Aujourd’hui, il développe une intelligence artificielle pour combattre un fléau typiquement américain : le refus systématique des remboursements de soins.

Du NHS britannique au chaos américain

Fils de parents handicapés ayant grandi au Royaume-Uni, Bokhari a vécu personnellement les bénéfices d’un système de santé universel.

‘Mes parents n’ont jamais fait faillite à cause de frais médicaux‘, explique-t-il.

Une réalité qui contraste violemment avec la situation américaine qu’il découvre en rejoignant l’assureur Anthem.

La révélation qui change tout

Pendant deux ans chez Anthem, Bokhari observe de l’intérieur un système où le refus de remboursement est devenu une stratégie industrielle.

Pour une personne rationnelle, ce modèle n’est clairement pas adapté

constate-t-il

Cette prise de conscience le pousse à créer Claimable en octobre dernier.

Une IA au service des patients

La startup développe une intelligence artificielle capable d’analyser et de contester automatiquement les refus de remboursement. Une innovation qui arrive à point nommé, alors que le secteur de l’assurance santé fait face à des critiques croissantes, notamment après le décès tragique du PDG de UnitedHealthcare.

Un impact mesurable

Si Bokhari condamne fermement toute forme de violence, il comprend la frustration des Américains. ‘Il n’y a aucune garantie d’obtenir les soins dont vous avez besoin‘, déplore-t-il. Son objectif : transformer cette peur en action constructive grâce à la technologie.

Une vision pour l’avenir

L’approche de Claimable pourrait bien représenter un tournant dans la relation entre patients et assureurs. En automatisant la défense des droits des patients, Bokhari espère rééquilibrer un système qui, selon lui, a perdu de vue sa mission première : garantir l’accès aux soins.

Dans un pays où les dépenses de santé représentent 18% du PIB, cette innovation pourrait enfin apporter une réponse concrète à l’un des problèmes les plus criants du système de santé américain.